déchirer des gueules à coups de pelles.
C'est marrant parce que souvent, quand je marche dans la rue, je réfléchis à la manière dont mon corps bouge, comme pour une chorégraphie. Des fois même j'y pense tellement que mes gestes se désordonnent et soudain ma chevauchée perd absolument tout de son naturel, c'est con pour quelque chose d'a priori inné.
La où je vis les gens se promènent en groupe. Par deux ou trois. Je crois qu'ils sont tellement habitués à ce qu'un autoradio les divertissent qu'ils sont conditionnés à l'acte de se faire chier dans la simple rumeur de la ville. Alors ils parlent. Souvent pour ne rien dire. Quand des personnes vont seules, elles écoutent un mp3. Le principe est le même.
Moi je peux pas, j'ai toujours l'impression qu'on va m'interpeller, ou qu'un vélo klaxonne pour passer. C'est comme ça, pas grave.
Là d'où je viens, les gens ont moins peur de marcher seul. Ils sont plus tristes aussi. Et plus consanguins, et plus pédophiles.
Une fois par an, ces gens là se réunissent et font la fête habillés en femmes ou en animaux. Ils chantent et boivent à la santé de personnages imaginaires, pour oublier.
Ça se passe tout au nord de la france.
Le nord de la france dans le fond c'est un concept relatif. C'est aussi bien le sud de l'angleterre, d'abord. Nos représentations des territoires sont basées sur une approximation. Au moyen âge, le sud était en haut des plans. Il paraît que c'est plus logique mais j'ai toujours pas compris pourquoi. Le camarade dany boon aurait du appeler sur film bienvenue chez les sudistes et ça aurait été bordélique pour tout le monde.
Nos comportements sont certainement en majorité absurdes, mais tellement conditionnés qu'on y réfléchit même pas. C'est marrant quand on y pense.
Scrotum
cousin