Brève de mon cul

C'était y'a longtemps maintenant... Oui je m'en souviens, c'était quand j'étais encore jeune... On me demandait toujours qui était le plus beau... Puis moi, fringant, je répondais toujours qu'il y avait toujours plus moche hein... J'étais pas si bête en fait. Mais bon, on te demande des choses bah toi tu y réponds hein. Faut pas se leurrer.
Il arrive que les gens sourient, bizarrement on se demande si c'est ce qu'ils veulent ou s'ils ont eu une opération du rectum qui aurait mal tournée qui aurait tendu la peau du cul et serait remonté jusqu'au visage. Attention hein je juge pas, pas de méprise. J'étais petit et à Paris. Vous savez ce lieu souvent sale où les petits enfants demandent à leur parent pourquoi le jeune homme là bas ne regarde personne dans les yeux.
Parce que oui, je regarde pas les gens dans les yeux et j'oublie souvent les négations.
Pourquoi ? Oh je sais pas, je dois être méchant dans le fond. On me demande de regarder dans les yeux mais pourquoi. Respect ? Roh non hein, j'y crois pas, j'ai toujours eu du respect. Si tu regardes dans les yeux, tu peux pas regarder ailleurs. Forcément, c'est pas que tu sois moche hein, moi j'aime bien ta gueule... Au fond. Justement au fond, y'a rien. Béh oui, mes pieds sont plus intéressant, ils bougent comme ça, sans se demander pourquoi. Un pas, deux pas et roulez jeunesse, on leur rend jamais service à nos pieds, et pourtant dieu sait que c'est utile. L'autre jour par exemple, sans eux, je ne serais pas allé dans le métro. Oh je me perd. Le métro justement. Drôle d'histoire, on se regarde tous d'un drôle d'oeil, comme avant le débarquement. Pourquoi je suis là dis moi ? Il suffit de croiser un regard et je suis géné. Oh et pas qu'une jolie fille hein. La petite vieille qui serre son sac, l'ado boutonneux, le petit enfant me donne un sentiment d'infériorité. La vieille ne travail plus, l'ado croit en quelque chose (même si c'est souvent con) et le petit enfant a encore le temps de réussir sa vie.
Mais attention, je ne les envie pas. Même plutôt le contraire. Quand j'étais petit, on me disait que j'étais pas beau. Mais au fond... j'ai toujours cru le contraire. Malgré les moqueries, les regards accusateurs dans le métro et les fausses ambitions.
Imagine un mur fait de merde, tu le vaporises de déo, tu crois qu'il va sentir meilleur ? Bof, je pense pas, même si Monsieur Propre semble penser le contraire, on garde toujours un instinct quand on vie, je crois qu'il disparait quand on se retrouve dans un asile. Ouai je me dis que quand la fin viendra j'aurais cette sensation d'avoir niquer tout le système, gardez vos sourirs pour d'autre mon jeune ami, ce n'est qu'une affaire de temps avant que tu ne te rendes compte que la vie ne vaut la peine d'être vécue qu'avec un tas de purain pour impressioner les jeunes filles consanguine du nord de la France. Enfin je pense que ce sera les seules que tu pourras supporter et qui te supporteront parce qu'au final l'amour c'est surtout une réciprocité, le reste n'est que foutaises. Si tu crois à l'amour, tu vas surement être très déçu, en tout cas je l'ai été. enfin l'amour dans le sens mental.
J'ai jamais été un bon écrivain, bah ouai je me perd toujours dans ce que je dis même si là je fais pas un effort pour que ce soit lisible ni suivable.